10.2014 – Le Togo, 6.6 millions d’habitants, est l’un des plus petits Etats africains. Avec une population majoritairement jeune, le pays reste essentiellement rural. 60% de la population active vit de l’agriculture.

Depuis son indépendance, le pays n’a jamais connu de système vraiment démocratique, du moins sur le plan local. Le Togo est un état centralisé et toutes les décisions sont prises par le gouvernement depuis la capitale.

Les paysans sont toujours restés à la merci des autorités et dépendent des décisions du gouvernement. Ils se retrouvent donc défavorisés par le manque d’infrastructures et le déficit en services de base aux populations (eau potable, éducation, santé).

Depuis 2012, le gouvernement s’efforce de mettre en œuvre un processus de décentralisation de la gouvernance afin de favoriser le développement au niveau local.

Dans ce contexte, GeTM et son partenaire local ETD (Entreprises, territoires et développement) mettent en œuvre un vaste programme afin de favoriser le processus de décentralisation dans la région des plateaux. Ce programme concerne plus de 325’000 habitants.

Il s’agit d’une expérience novatrice en matière de démocratie participative. Il a fallu dans un premier temps informer et sensibiliser les populations aux principes de la citoyenneté, de la gouvernance locale et de la participation. Des assemblées populaires (de village ou de quartier) ont élu des représentants au niveau communal et cantonal. Les CCD, les comités communaux ou cantonaux de développement ont ainsi vu le jour. Dans le cadre de ces nouvelles instances, la société civile et les pouvoirs publics locaux peuvent collaborer et se concerter sur les investissements et les infrastructures à réaliser.

Depuis l’année 2011, plusieurs activités ont déjà été menées avec succès comme la construction de puits, l’achat de matériel scolaire, des formations à la « démarche territoire » destinées aux délégués etc…

Suite à l’élaboration de plans de développement du territoire, plus de 40 initiatives locales ont été proposées et réalisées. Les fonds apportés pour la mise en œuvre des différents projets proviennent à 95% du programme de décentralisation financé par GeTM. Les autres 5% doivent être apportés par la population afin qu’elle se sente impliquée dans la réalisation.

Pour rendre l’expérience durable à long terme, les CCD mettent en œuvre un système de recouvrement des frais. Des taxes locales sont prélevées sur les moto-taxis et sur les emplacements aux marchés.