Togo, région des Savanes

La région la plus défavorisée du pays

La région des Savanes à l’extrême nord du pays compte 828 000 habitants. De par sa situation géographique et son climat, c’est la région la plus défavorisée du pays. Pour subvenir à ses besoins, la population locale pratique essentiellement l’agriculture. Les récoltes suffisent à peine pour la subsistance et, certains mois de l’année, la population n’a qu’un seul repas par jour ou tous les deux jours.

En effet, parce que le niveau technique est faible, les superficies cultivées déterminent encore largement le niveau de production. Mais l’extension des terrains cultivables se heurte à la faible fertilité des sols, aux irrégularités climatiques et aux feux de brousse. En bref, les rendements agricoles s’affaiblissent au fil des ans, compliquant la situation alimentaire des populations déjà faibles économiquement.

 Améliorer la production

Le projet soutenu par GeTM en partenariat avec le centre d’animation, de formation et d’appui aux activités rurales, CETRAMODE, donne suite à une première phase de structuration de six organisations paysannes locales. Son objectif est de développer du petit élevage comme moyen pour assurer la sécurité alimentaire et pour créer des revenus complémentaires.

Les habitants de cette région du pays font face à un déséquilibre entre le peu de terres cultivables disponibles et une population croissante. Cetramode encourage l’élevage pour diversifier les sources d’alimentation et de revenus.

Spécifiquement, le projet permet de :

  • Sécuriser l’alimentation de 2 800 personnes.
  • Fournir des outils (brouettes, pelles) et faciliter l’acquisition d’engrais, afin d’augmenter les superficies cultivées et les rendements des paysans.
  • Introduire l’utilisation d’animaux de trait et construire des infrastructures (clapiers, poulaillers, porcheries).
  • Former les paysans et paysannes sur l’utilisation de plantes fertilisantes et la production de compost.
  • Former les paysans et paysannes sur la transformation des produits et sur les techniques agricoles pour introduire de nouveaux aliments (tomates, oignons).
  • Construire des magasins de stockage d’une capacité de 50 tonnes, afin de permettre aux paysans d’entreposer leurs productions.
  • Accorder des microcrédits à un très faible taux d’intérêt aux femmes paysannes, afin de renforcer leur situation

Sur le long terme, ce projet permettra d’améliorer considérablement les rendements et les revenus des petits agriculteurs et éleveurs, tout en restaurant durablement la fertilité des sols et en consolidant un processus visant la souveraineté alimentaire.