05.2017 – En renouvelant sa stratégie de coopération pour le prochain quinquennat, GeTM définit des orientations stratégiques intimement liées aux valeurs de solidarité internationale. GeTM veut ainsi faciliter l’accès durable et effectif des groupes marginalisés aux droits économiques, sociaux et culturels. Ainsi, droits humains, développement durable et partenariat responsable deviennent les trois piliers indissociables de cette stratégie.
GeTM défend une coopération responsable, coconstruite avec ses partenaires par le partage réciproque d’expériences. Le partenariat est conçu comme une complémentarité et un appui ; et non comme une entrave ou un contrôle. Il s’agit de construire des alliances qui tournent le dos aux logiques obsolètes de l’aide, où il y a ceux d’un côté qui aident, et de l’autre ceux qui sont aidés. Chaque partenariat repose sur un équilibre dans la relation, sur des diagnostics partagés, sur des règles du jeu acceptées et sur des risques équitablement répartis. Cela permet de créer de vraies synergies qui multiplient les compétences des acteurs et l’impact des actions entreprises.
Fidèle à cette approche, GeTM ne se contente pas de satisfaire les besoins matériels immédiats, mais cherche surtout à garantir la pérennité et la durabilité de l’aide apportée en intégrant simultanément l’ensemble des champs économiques, sociaux et environnementaux concernés. De ce fait, GeTM et ses partenaires privilégient les approches à moyen et long terme.
Pour GeTM, les populations exclues ou marginalisées ne sont pas des victimes passives ; elles ont des ressources et des potentialités à exploiter. Le développement de ces compétences est donc indispensable pour leur permettre de prendre leur destin en main et de se donner les moyens de devenir autonomes.
Aucune société ne peut revendiquer son identité ni résoudre ses problèmes sans démocratiser les processus de décision. Tout en respectant et valorisant les identités sociales et culturelles traditionnelles, la nouvelle stratégie promeut l’introduction des processus de transformation culturelle lorsque ceux-ci visent la rupture avec des pratiques néfastes, contraires aux droits humains. La réorganisation sociale apparaît comme nécessaire quand il s’agit de modifier des rapports d’oppression et de domination de certains groupes sur d’autres afin d’instaurer davantage d’équité. Ces points sont primordiaux en ce qui concerne la promotion de l’équité de genre.
Chaque individu est un acteur potentiel de changement. GeTM veut lui donner alors les moyens de participer à tous les niveaux en tant que citoyen responsable, en lui permettant de discuter ses points de vue avec des acteurs très divers ayant des intérêts différents. Il s’agit par là de promouvoir des processus de construction collective des savoirs et des pratiques.
Plus que jamais, GeTM vise l’émergence de citoyens conscients et responsables de leurs droits afin qu’ils participent à la construction durable de sociétés plus justes et démocratiques. Les orientations stratégiques pour la période 2017-21 visent ainsi à encourager l’autonomie des acteurs et à influencer les politiques publiques locales afin que celles-ci puissent donner une meilleure réponse aux besoins des plus démunis. Il s’agit également de capitaliser les expériences et de diversifier les réseaux, des conditions indispensables pour tisser de nouvelles synergies.
Les articles de cette publication illustrent la volonté institutionnelle qui oriente cette stratégie de coopération pour les années à venir. En effet, Komi Abitor nous présente le projet de gouvernance locale de notre partenaire ETD au Togo, qui illustre parfaitement cette volonté de rendre les bénéficiaires acteurs du développement de l’économie locale, à travers leur accompagnement dans le processus de décentralisation. Ce projet fait d’ailleurs l’objet de capitalisation afin que les expériences issues de ce projet puissent être répliquées dans d’autres contextes. Enfin, Molvina Zeballos partage avec nous sa vision sur les enjeux de la coopération internationale au Pérou.