L’agriculture, un élément clé pour la réduction de la pauvreté au Togo
Le secteur agricole occupe une place prépondérante dans l’économie togolaise. Il représente environ 45,9% du PIB total et fait vivre les deux tiers de la population active. Dans ces conditions, les paysans devraient être des professionnels et de véritables entrepreneurs agricoles, maîtrisant les techniques de production, disposant des moyens matériels et financiers conséquents pour leurs activités, et évoluant dans des filières bien organisées. Cela permettrait une contribution encore plus significative de l’agriculture à l’économie nationale. Or, ce n’est malheureusement pas le cas: l’on a à faire dans les villages à des petits producteurs pauvres, sans grandes connaissances et ne disposant pas des moyens techniques nécessaires pour une production quantitative et compétitive.
Transformer durablement la gestion agricole et contribuer au renforcement de l’économie rurale
Dans le souci de réduire la pauvreté en milieu rural, d’améliorer les conditions de vie des paysans et de leur donner l’opportunité de contribuer significativement à l’économie nationale, GeTM et son partenaire, l’ONG Mission des Volontaires Contre la Pauvreté (MVCP), ont mis en œuvre un projet de promotion de petits producteurs en entrepreneurs agricoles viables.
Ce projet fournit des méthodes et des infrastructures pour améliorer la rentabilité de l’agriculture, visant la protection de l’environnement, l’atténuation du changement climatique et la sécurité alimentaire.
Il vise également l’organisation des populations bénéficiaires en coopératives dynamiques capables de défendre les intérêts des producteurs et de prendre en main la destinée du monde rural. Par ailleurs, le projet veille à promouvoir une agriculture durable et respectueuse de l’environnement. Enfin, il prend en compte l’aspect genre et vise l’ « empowerment» des femmes (reléguées au statut de main-d’œuvre gratuite dans les exploitations familiales), par la création et renforcement de leurs activités économiques et par la valorisation de leur rôle social, en augmentant leur pouvoir de décision dans le ménage et au sein de la communauté.
Le projet s’intègre dans la stratégie de réduction de la pauvreté et dans la déclaration de politique de développement agricole actualisée, édictée par l’État togolais.
Les objectifs spécifiques, à court terme :
- Assurer la sécurité alimentaire et créer de la richesse familiale stable à partir de l’agriculture
- Faire émerger des entrepreneurs agricoles en formant les petits producteurs
- Réaliser une contribution plus significative de l’agriculture à l’économie nationale, en appuyant l’organisation en coopératives et en dispensant des formations
- Garantir l’épanouissement social et économique des femmes vivant en milieu rural, en initiant des débats sur différents thèmes liés à la question du genre
- Assurer la protection de l’environnement, en identifiant de manière participative des facteurs de destruction de l’environnement et en formant les producteurs sur la gestion intégrée de la fertilité des sols
Sur le long terme :
- Les petits producteurs et les productrices deviennent des entrepreneurs agricoles viables, avec des revenus agricoles quadruplés
- Les femmes sont financièrement et socialement autonomes
Le tout, dans un contexte d’une agriculture durable et respectueuse de l’environnement.
Grâce à une réflexion sur les possibilités innovantes de maîtrise de l’eau et par des actions d’amélioration de la fertilité des sols, de la biodiversité et de l’agriculture durable, nous pouvons assurer la pérennisation des acquis.
Pour la campagne agricole 2020-2021, je me suis donné comme objectif de construire une nouvelle maison. Grâce à l’appui du projet, j’ai pu produire 4 ha de maïs, 5 ha de soja, 1 ha de riz et du haricot dont les revenus m’ont permis de réaliser mon objectif », a confié GUEZERE Tiadéma de la SCOOPS Tignabana de Kougban.
La nécessité de structurer le monde rural est une réalité pressante et la pertinence de ce projet est plus que jamais indéniable. Il promeut la production, la transformation, la commercialisation et la consommation de produits agricoles locaux, afin de restaurer et promouvoir la dynamique de production, mise à rude épreuve par la crise sanitaire.
Projet en partenariat avec l’association MVCP
Créée en 1999 par un groupe de jeunes togolais engagés, la MVCP a été officiellement enregistrée en tant que ONG en 2004. Son siège social est basé à Lomé, mais ses activités s’étendent à tout le pays. Constituée principalement d’agronomes et de sociologues, ses actions sont axées autour d’un programme de développement rural qui vise à perfectionner les techniques agricoles des populations des régions rurales défavorisées, afin de maximiser et pérenniser leurs récoltes.
Sa stratégie s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de réduction de la pauvreté et de développement agricole du gouvernement togolais, qui prévoit la création d’emplois et augmentation des revenus ruraux.
La MVCP a accompagné plus de 2000 producteurs dans approximativement 50 villages depuis 2012.
ODD concernés: Faim « zéro » (2), pas de pauvreté (1), égalité entre les sexes (5)